Je veux en finir... ce n'est plus possible

MyHandicap User
MyHandicap User ✭✭✭
Modifié (9. août 2021, 10:45) dans Handicaps psychiques
Je suis en difficulté financière. Je me sens détruite, honteuse, coupable.
J'ai pris mon courage pour un 1er entretien au Centre social protestant. Je me suis sentie soutenue pour les démarches. 3 jours après, je viens de recevoir une invitation à retirer un acte de poursuite. Je ne sais pas pourquoi... quel montant... Je n'ai plus la force de me battre. Malgré mes 2 filles, je crois que je n'ai pas d'autre issue que d'en finir... Je suis perdue... détruite... merci de m'avoir lue

Réponses

  • Bonjour Mme Marti,

    Merci de votre message et de la confiance que vous témoignez à l’égard de ce forum.

    Je lis beaucoup de détresse dans vos mots. La situation que vous rencontrez semble difficilement supportable pour vous, au point de vous amener à de sombres pensées. Néanmoins, j’y vois également de l’espoir.
    En effet, malgré cette intense douleur et la difficulté que vous vivez actuellement, vous restez en mesure d’écrire votre besoin d’aide. Cela montre que vous êtes toujours à même de penser votre situation et de rechercher des solutions pour pouvoir travailler à sa résolution. C’est d’ailleurs là le sens de votre démarche auprès du Centre Social.
    Cette capacité qui est la vôtre montre toute votre détermination et votre volonté de créer des issues à ce que vous vivez. Elle vous portera vers un mieux-être et la mise en place de stratégies pour l’obtenir.

    La pensée suicidaire est quelque chose de très violent à éprouver, mais il ne faut pas s’y tromper : elle ne désigne jamais une envie de mourir. Son sens est bien l’impérieux besoin de faire cesser la souffrance. Ainsi, je ne peux que vous conseiller de rechercher, autour de vous et rapidement, un professionnel à même de vous accompagner dans la réduction de cette souffrance. Résoudre votre situation sociale est essentiel et vous avez pu trouver un appui dans ce sens. C’est quelque chose d’important. Il semble, en plus de cela, nécessaire que vous puissiez avoir également un espace dans lequel vos mots peuvent être posés. Cela vous permettrait de trouver soutien et apaisement le temps que vos difficultés puissent se clarifier et se résoudre.
    Je vous conseille donc de consulter un professionnel de santé mentale, psychologue ou psychiatre, qui pourra vous écouter, vous conseiller et vous soutenir dans l’épreuve que vous traversez. La fédération suisse des psychologues (https://www.psychologie.ch/fr) fournit par exemple un service d’annuaire vous permettant d’identifier les professionnels autour de vous, avec la garantie d’une formation sérieuse et d’un accompagnement de qualité.

    Si vous vous retrouvez dans un moment très sombre où les pensées de mort vous envahissent, surtout ne tardez pas à solliciter les services d’urgence ou les numéros prévus à cet effet. Je vous indique un site qui récapitule les interlocuteurs possibles : https://www.parler-peut-sauver.ch/adresses-en-cas-durgence

    Demander de l’aide peut comporter de la honte. Ce sont des réactions normales face à la souffrance, d’autant plus que nous vivons dans un monde entretenant l’illusion qu’il est possible d’avoir une vie parfaite et sans écueil. C’est bel et bien une illusion et chacun de nous, à un moment ou un autre de son existence, rencontre des périodes où tout semble s’écrouler et nous déborder. Pouvoir consulter ou alerter sur notre douleur lors de ces instants n’est ni une faiblesse, ni un aveu d’impuissance, bien au contraire. C’est simplement le signe que vous agissez pour votre bien-être en obtenant l’écoute dont vous avez besoin pour retrouver un fonctionnement psychologique plus à même de vous apporter réconfort et sécurité. Une force, donc, et non une faiblesse.

    Votre médecin habituel est également un partenaire de santé important. Il peut vous aider à trouver une aide appropriée et agir lui-même pour vous soutenir. Il ne faut donc pas hésiter à le solliciter et à vous ouvrir à lui.

    Vous souhaitant le meilleur en cette fin d’année, et beaucoup de courage dans ce que vous traversez.

Cette discussion a été fermée.