Je suis perdu. Je souffre de plu en plus. Mon humeur change toujours .même des moment où je veux mou
MyHandicap User
✭✭✭
Je souffre de trop.de changement d humeur.je pense même à mourir .Je pleure tjr.on m avais diagnostiquer bipolaire à mon séjour à l hopital mais en sortant mon psychiatre n été pas d accord dises que j avais une forte anxiété.mtn me état s a grave
Je sais plus quoi faire
Je sais plus quoi faire
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Réponses
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Bonjour,
Je vous remercie de la confiance que vous nous accordez en nous écrivant ce message.
Tout d’abord, je tenais à saluer votre courage. Il n’est jamais aisé de confier sa souffrance ainsi, à plus forte raison lorsque le désarroi ressenti est profond.
A la lecture de votre message, je déduis que vous rencontrez trois problématiques différentes : outre des changements d’humeur, vous faites part d’une détresse vous amenant parfois à avoir des idées suicidaires. Enfin, vous semblez avoir été déstabilisée par un diagnostic de bipolarité porté en milieu hospitalier, puis réfuté par la suite par votre médecin personnel.
Le plus urgent, dans ma réponse, me semble être le fait de vous dire quelques mots au sujet des idées suicidaires dont vous faites part. Celles-ci ne sont jamais anodines et m’amène à vous conseiller avec insistance de solliciter l’aide d’un spécialiste (psychiatre, psychologue) présent dans votre localité. Votre message laisse penser que vous bénéficiez déjà de l’accompagnement d’un médecin spécialisé en psychiatrie ; je prends donc la liberté de vous conseiller de prendre rapidement rendez-vous avec ce dernier pour l’informer de vos ressentis et de ces idées qui vous viennent parfois.
Si vous ne voyez plus ce praticien, je vous conseille de reprendre contact (avec lui ou un autre, vous n’êtes pas tenue de faire appel au même médecin si vous jugez pouvoir être aidée plus efficacement par quelqu’un d’autre) rapidement.
Si je vous incite à le faire rapidement, c’est en raison du mécanisme à la base du processus suicidaire. Ce dernier est souvent tabou dans nos sociétés, mais il est nécessaire d’en parler car ce n‘est qu’en comprenant son fonctionnement que l’on peut le stopper.
L’important est de comprendre que le suicide ne renvoie pas à un « choix », un « désir » ou même au « courage » ou à la « lâcheté ». On ne désire pas mourir, tout comme on ne choisit pas de passer à l’acte. En réalité, ce type d’acte se base sur le désespoir et non sur la volonté. On ne choisit pas de mourir : on agit contre soi car il s’agit, à cet instant précis, de la seule manière que l’on envisage pour faire cesser la douleur. Ainsi, ce n’est pas un choix mais plutôt l’absence de choix. Ce n’est pas une option mais l’impossibilité de percevoir les options.
Je vous incite donc à prendre rapidement contact avec un spécialiste car le fait que vous ayez ponctuellement ces idées montre qu’il vous arrive de ressentir un certain désespoir. Ce dernier est normal de temps à autre (tout à chacun le ressent parfois) mais ne doit pas s’inscrire dans la durée ou la répétition. Il est donc nécessaire que vous puissiez parler de votre souffrance afin qu’elle trouve un sens pour vous plutôt que vous enferme dans des ressentis pénibles à la source d’une grande détresse.
A ce propos, je vous informe qu’il vous est tout à fait possible, lorsque vous vivez de telles idées, de faire appel aux services d’urgence de votre localité (médicaux, pompiers) afin qu’ils vous viennent en aide en urgence si vous estimez en avoir besoin.
Au sujet des changements d’humeur, il existe de nos jours des traitements pouvant vous aider à restaurer une certaine stabilité. Ces derniers (nommés « thymo-régulateurs ») relèvent de la compétence d’un psychiatre, ce qui rend le fait de prendre contact avec un spécialiste également important. Bien entendu, les traitements médicamenteux ne constituent pas une solution unique et parfaite, mais ils peuvent vous servir de « béquilles » le temps qu’un accompagnement plus approfondi puisse vous permettre d’aller mieux. C’est, encore une fois, au spécialiste en psychiatrie d’estimer si vous en avez besoin ou, dans le cas contraire, de l'alternative la plus adaptée pour vous aider à retrouver un confort à ce niveau.
Outre ces traitements, les thérapeutiques douces à base de relaxation ou de respiration (souvent dans le cadre de la sophrologie) ont également montré une certaine efficacité lorsqu’elles étaient utilisées en complément d’une psychothérapie. Votre médecin peut également vous informer à ce sujet car l’approche la plus adaptée dépend uniquement de vos besoins personnels et de la nature de vos difficultés.
Cela m’amène à la troisième problématique de votre message : le diagnostic de bipolarité puis sa réfutation.
Il est assez fréquent que différents spécialistes aient une vision différente de la situation psychique d’une personne, mais je comprends tout à fait que cela puisse être une source de confusion pour vous.
A mon sens, l’essentiel reste de saisir que ces termes n’ont finalement que peu d’importance : ils décrivent un certain état psychique, un certain fonctionnement ou une situation mentale particulière, mais ne disent en réalité rien de la personne que vous êtes. Cette personne vit des émotions, ressent des sentiments, entretient un rapport singulier et changeant à elle-même, aux autres et plus généralement au monde. Tout ceci, qui constitue fondamentalement votre « personnalité », est plus important que le mot utilisé par des spécialistes pour décrire la manière dont ils perçoivent votre situation psychique. L’important, en effet, c’est vous et non le vocabulaire utilisé pour décrire vos difficultés.
Ainsi, je vous conseille de ne pas vous laisser enfermer dans ces termes et de les percevoir pour ce qu’ils sont : une manière de décrire un ensemble de symptômes. Or, vous êtes une personne et non un symptôme. Ils désignent donc ce que les professionnels pensent que vous vivez mais certainement qui vous êtes.
L’essentiel me semble donc être la manière dont ces personnes tentent de vous aider. Quels que soient les mots utilisés, je pense qu’ils essaient tous d’accroître votre bien-être et de diminuer votre souffrance. C’est à cela qu’il me semble important de s’attacher et non aux termes techniques qui ne disent rien de votre identité profonde.
C’est donc dans cet esprit que je me permets de vous faire cette remarque : aussi intenses que puissent être votre souffrance et votre détresse, je perçois dans votre message une réelle volonté d’aller mieux. C’est là un précieux tremplin et la marque de votre force. Demander de l’aide n’est pas une faiblesse mais un acte de bravoure car il n’est pas aisé de s’avouer vulnérable et en difficulté. Dans un monde bien souvent constitué d’illusions et de faux-semblants, vous avez eu la force d’âme de solliciter de l’aide et de vous livrer telle que vous êtes. Cela demande beaucoup de courage.
Ainsi, je ne doute pas que ce même courage vous permettra de faire face à cette souffrance que vous ressentez et à trouver un chemin vers un mieux-être. Je pense que l’accompagnement d’un spécialiste de santé mentale pourrait réellement vous y aider et insiste donc une dernière fois à ce sujet.
En vous souhaitant le meilleur,
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