Bonjour,
Ma situation actuelle est difficile. Je vais vous en donner un résumé, en abordant à la fois la situation générale dans entre la communauté des sourds et la situation professionnelle. Je suis un jeune homme sourd, pratiquant la langue des signes, actuellement au chômage, avec moins de la moitié de mes droits au chômage restants. Comme prévu, le taux de chômage chez les sourds n'est pas reconnu parce qu'il n'est pas inclus dans les statistiques officielles, mais la Fédération Suisse des Sourds estime que ce taux est environ 10 % plus élevé que la normale (Source : Étude sur le marché du travail - SGB-FSS). Cependant, la Fédération Suisse des Sourds ne gère pas les chômeurs sourds, cette tâche revient à l'Office Régional de Placement (ORP).
L'Office Régional de Placement (ORP) standard ne prend généralement pas en compte la situation des sourds, ce qui crée souvent des malentendus entre les personnes sourdes et les conseillers de l'ORP. Comme tous les sourds le reconnaissent, la majorité d'entre eux sont orientés vers la Fondation IPT par les conseillers de l'ORP, car ces derniers n'ont pas les compétences nécessaires pour gérer les sourds. Cependant, les personnes sourdes ne sont pas satisfaits des résultats obtenus avec la Fondation IPT. Un conseiller de l'ORP a même osé dire à une personne sourde qu'elle devrait faire des sacrifices pour accepter un travail qui ne correspondait pas à ses compétences, in son profit.
J'ai une expérience avec l'Office AI pour le soutien dans mes recherches d'emploi, selon une lettre qui confirmait que ce soutien était censé être adapté à mon profil. Mais malheureusement, cela n'a pas fonctionné, et je n'ai toujours pas trouvé de travail.
Il est fréquent que les sourds arrivent en fin de droits. Dans mon cas, je vais devoir dépendre de l'aide sociale, ce qui signifie que je devrai vivre avec 1900 CHF par mois, selon les témoignages d'autres sourds. Pour obtenir une rente AI, il faut une attestation officielle d'un psychiatre. Si la personne sourde est en bonne santé mais se trouve dans une situation professionnelle difficile, la rente AI ne sera pas accordée. Certaines personnes sourdes ont même perdu leur rente AI en raison d'un emploi, et lorsqu'elles ont perdu cet emploi, il leur a été très difficile de récupérer cette rente, car cela nécessite à nouveau l'intervention d'un psychiatre.
Concernant les formations et les apprentissages, l'Office AI refuse souvent de soutenir l'accessibilité. Dans mon cas, j'ai été contraint par l'Office AI de poursuivre un apprentissage dans un métier qui ne correspondait pas à mon profil. J'ai été obligé de le terminer et d'obtenir un AFP, mais ce n'était pas mon choix, et je n'avais aucune motivation pour continuer dans ce métier. C'est pourquoi je n'ai pas le droit de faire un deuxième apprentissage dans le domaine de mon choix. Pro Infirmis n'a pas le budget nécessaire pour financer l'accessibilité pour une formation ou un apprentissage.
Pro Infirmis est perçue comme inutile par les sourds, car elle n'apporte pas une aide véritable, selon les témoignages recueillis. Ces témoignages, présents dans mon article, traitent d'un sujet malheureusement très tabou.
Voici mes questions :
- Quels sont les droits d'une personne sourde qui s'exprime en langue des signes et qui ne possède pas de diplôme reconnu, tel qu'un CFC ?
- Après la fin des droits au chômage, si une personne sourde se retrouve avec un revenu de 1900 CHF sans bénéficier d'une rente AI, quels sont ses droits ?
- Qui peut aider ces personnes sourdes si l'Office AI et Pro Infirmis ne le peuvent pas ?
- Existe-t-il des alternatives pour un soutien en matière d'accessibilité sans l'Office AI et in Pro Infirmis ?
Je vous remercie d'avance et vous adresse mes salutations distinguées.